À propos

Après de longues années glorieuses à dessiner des punks à crête et des mérous pour le groupe de punk approximatif Ludwig von 88, Guillaume Podrovnik fuit sept ans à Hong Kong pour se faire oublier en dessinant des pandas et, à Macao, des garoupas — c'est-à-dire des mérous, mais en portugais ça sonne plus exotique. Lassé par cette hyperspécialisation un tantinet étriquée, il se consacre au storyboard de films de kungfu en 3D avant de revenir en France à cause de la première épidémie de SRAS-Covid.

Enthousiasmé à l'idée de déménager à chaque apparition d'un variant, Guillaume Podrovnik est obligé de ronger son frein à Paris pendant 17 ans, en s'occupant comme il peut. Sa première quarantaine en 2003 ayant beaucoup amusé un chargé de programmes d'Arte France, celui-ci lui propose de se consacrer aux documentaires dans l'attente d'un hypothétique SARS-Cov2. Cependant, aucun documentaire sur les mérous ne voit le jour durant cette période.

Il produit d'abord un web-documentaire sur l'Argentine, puis un film d'histoire sur la Seconde guerre mondiale en Asie, puis une BD interactive sur le révisionnisme au Japon et réalise enfin que produire des films nécessite de savoir compter les tunes. Il met donc sa société de production en faillite, s'auto-proclame réalisateur et, pour des raisons aujourd'hui encore relativement obscures, convainc effectivement un nombre conséquent de sociétés de production de lui confier des films.

Ravi par l'irruption du SRAS 2.0 en 2.0.2.0., Guillaume Podrovnik peut enfin déménager à nouveau, mais sans que les sociétés de production ne le laissent tranquille. Il semble donc encore à ce jour condamné à réaliser des films documentaires et à écrire des livres pseudo-informés, alors qu'il est encore plus difficile, c'est connu, de se concentrer au soleil dans le sud de la France.

A part ça, il a un chat. Qui est assez connu puisqu'il est dans tous ses films, gage ultime de la notoriété post-moderne pour animaux semi-domestiqués sur Instagram.

guillaume (à) podrovnik.com